Il y a quelques semaines, nous vous parlions de la marque de voile Gaastra qui était jusqu’à l’année dernière partenaire officiel des Voiles de Saint-Tropez, le partenariat ayant été repris par Kappa, la marque hollandaise s’est rabattue sur une autre compétition : Les Voiles de Saint Barth.
Saint-Barthélemy, petite île des Antilles françaises, plus communément appelée Saint Barth, organise depuis l’année dernière un rassemblement de voiliers de prestige du type Maxi-Yachts et Yachts Classiques, le genre de rafiots qu’on ne possède qu’en maquette si vous voyez ce que je veux dire… Cette année la course rassemblera une cinquantaine de vaisseaux venus d’Amérique du Nord et du Sud mais aussi des Caraïbes.
Après avoir perdu son événement phare de Saint-Tropez, Gaastra a donc décidé d’investir dans ce nouveau projet prometteur pour s’ouvrir de nouveaux marchés et rester cohérent avec leur stratégie de sponsoring. “Les Voiles de Saint Barth nous ont séduits dès la première édition que nous avions suivie en observateur attentif”, explique Emmanuel Galle, Directeur Général de Gaastra France, le nouveau partenaire officiel de la compétition.
Du côté des Voiles de Saint Barth, on se félicite, François Tolède explique naturellement l’arrivée de Gaastra. “La stratégie du groupe Néerlandais est en parfaite synergie avec la nôtre.” explique t-il. “La puissance du marketing et de l’image de Gaastra va nous aider à nous faire connaître davantage encore des yachtsmen américains et anglo-saxons.
De bien belles intentions que nous servent ces deux là, mais les organisateurs auraient dû y réfléchir à deux fois avant de signer avec Gaastra car à la vue de la collection, tout porte à croire que les designers de la marque du plat pays ont fait un copier coller du célèbre modèle des Voiles de Saint Tropez pour Saint Barth, normal j’ai envie de dire, même sport, même nom, pourquoi se casser la tête ?
Même photos, même mannequins, même polos, les gars de Gaastra ont dû être fatigués après cet effort de création….
Depuis longtemps les instruments musicaux conventionnels ont été remplacés par des machines ou des ordinateurs. Mais aujourd’hui, la révolution va plus loin, adidas lance MEGALIZER, un concept de chaussure musicale !
La campagne “adidas is all in” était le point de départ d’un jeu de séduction entre la marque aux trois bandes et les jeunes de 14-19 ans. Le bal amoureux se poursuit donc et on peut dire qu’adidas sait s’y prendre pour charmer son jeune public…
Car si à travers le sport, la marque allemande a un bon impact chez ces jeunes, c’est moins vrai en dehors des terrains. La solution ? Investir la street culture et tout particulièrement la musique. Prenez donc un grand rappeur français, Booba ? Non, non, moins cru dans ses textes, Joey Starr ? C’est qui lui ? La Fouine, voilà parfait La Fouine. Faites lui porter vos chaussures dans ses clips et faites lui faire un show-case à Citadium. Seconde étape, trouvez des petits b-boys qui envoient le steak, Les Twins par exemple, en plus ils étaient chez Nike avant, vidéo virale avec ces mecs et le tour est joué !
Et j’oubliais, associez y un concept novateur… Disons la chaussure musicale ! Et mais mec toi t’as des idées de dingue ! Une chaussure qui par ses impulsions renvoie un son à un ordinateur, c’est ça la chaussure musicale… dont l’ancêtre est en quelque sorte la claquette.
adidas vient peut-être de lancer la chaussure du futur, on pourra peut-être écrire des sms avec nos pieds et tout… Héhé, du calme, une idée à la fois !
Le concept n’est pas si nouveau que ça, même si d’après ce qu’on a pu voir, la mise en pratique chez adidas est différente. En effet, Nike avait déjà réalisé une pub où les chaussures possédaient le pouvoir de produire un son:
L’artiste anglais Nash Money a même récemment customisé une paire d’Air Force One pour lui implanter des haut-parleurs et en faire un objet musical.
Alors les chaussures musicales, véritable révolution ou idée recyclée ?
Depuis 1995, après chaque hymne et avant chaque coup d’envoi, les All Blacks se rassemblent et entonnent leur fameuse danse guerrière : le haka. A quelques exceptions près, c’est toujours le “Ka Mate” qui est dansé. Problème, la tribu qui a inventé ce type de haka et qui, en 2009, en avait obtenu les droits de propriétés intellectuelles a menacé de déposer la marque du “Ka Mate”.
Au même titre qu’une chanson rémunère les détenteurs de ses droits d’auteurs, les membres de la tribu auraient été en droit de recevoir une rétribution financière à chaque exécution du “Ka Mate”. Rapidement, devant les procédures que cela aurait engrangé, surtout après le tremblement de terre qui a “éliminé” Christchurch des villes organisatrices, la Fédération du Rugby néo-zélandaise a voulu évité un nouveau problème.
Ce n’est pas la première fois que la tribu menace d’instaurer des droits d’auteurs. En 2000, ils demandaient déjà 570 000 euros aux Blacks. Steve Tew, le Directeur Général de la Fédération, est donc allé rencontrer la tribu la semaine dernière, avec sa petite mallette d’argent, afin de convaincre les responsables de la communauté que le haka serait exécuté avec respect. En effet, il y a quelques années, les Spice Girls avaient singé la danse guerrière lors d’un live à Bali, ce qui avait entrainé la colère des représentants maoris. Cette démarche est avant tout instiguée pour protéger un élément du patrimoine de la culture néo-zélandaise et faire en sorte que ce type d’événement ne se reproduise pas. A ce propos, je vous encourage à regarder le documentaire de Canal + sur les All Blacks et le haka, plutôt impressionnant.
Bref, il faut tout de même se méfier… Ceux qui se sont moqués du haka y ont laissé des dents…
… Le type s’était moqué du haka.
L’actuel numéro 3 mondial Novak Djokovic ne cessera donc jamais de nous étonner ! Joueur incontournable du moment dans le monde du tennis suite à sa récente victoire à l’Open d’Australie, son sponsor Head a décidé de le mettre en scène dans un projet de ouf !
Avez-vous déjà vu un tennisman taper la balle sur un planeur ? C’est justement ce que compte réaliser la marque autrichienne. Cette semaine, Head a mis en ligne sur sa page facebook une série de vidéos annonçant l’exploit prévu pour le 21 Mars.
Vous allez me dire, avec un tel vivier de joueurs hors normes à leur disposition, pourquoi Head n’a pas préféré à Djokovic des mecs comme Andy Murray, Ivan Ljubicic ou encore (Robert) Soderling. Peut-être tout simplement car ces joueurs sont considérés comme les plus antipathiques du circuit ATP ?
Bien que la marque ait tenté de rendre Murray un peu plus cool aux yeux du public dans une vidéo le mettant en scène dans les rues londoniennes (et qui d’ailleurs avait pas mal buzzé), avouons que l’image véhiculée par Djokovic est beaucoup plus jeun’s, street et hardcore du Nord.
Dès lors, qui d’autre que Djokovic aurait pu participer à un tel projet ? Un mec complètement imprévisible, capable de faire n’importe quoi sur le court. Pour rappel, cette petite publicité et ses nombreuses imitations (l’imitation de Nadal a 00:16 est une pure pépite) :
Head continue donc sur sa lancée avec le serbe ! Rendez-vous lundi pour voir de quoi est capable Djoko !
[Edit du 21 mars 2011 à 18h26]
Djokovic l’a fait… Alors ? Fake or not fake ?
Quelque soit le type de compétition, de la simple journée de championnat, à la finale de coupe de France, les matchs Olympique de Marseille / Paris Saint-Germain sont souvent les plus mémorables.
En cherchant un peu l’historique des rencontres entre ces deux équipes, je suis tombé sur une page wikipédia plutôt bien fournie révélant qu’en termes de victoires, toutes compétitions confondues, l’OM était en tête (31 à 28 pour le pastis). Pas besoin de paillettes donc? Et bien si, à l’occasion de la 28ème journée de ligue 1, Canal+ offre à ses abonnés la possibilité de regarder le match en 3 dimensions.
Dans les faits, chaque image est captée par deux caméras espacées de quelques centimètres pour donner une illusion de 3D. Deux fois plus de ressources donc… Quand on sait qu’au final, la plupart des supporters finissent à 2 grammes d’alcool par litre de sang, pas besoin de tout ces moyens pour qu’ils voient double !
adidas est all in, Nike call… adidas peut-il suivre?
Nike attendait, regardait, mais nous préparait un petit quelque chose derrière les fagots… Alors qu’adidas a lancé la plus grosse campagne de communication de son histoire, Nike a bien joué ses cartes…
Nike a choisit de communiquer sur des valeurs plus sociétales et notamment sur son engagement pour les causes environnementales et humanitaires. Cette nouvelle campagne, intitulée “Nike Better World” a été réalisé par l’agence Wieden Kennedy. Mais comme d’habitude, il y a matière à critiquer…
L’idée de recycler des vieux spots pour refaire du neuf est cool, même s’ils nous l’avaient déjà servie avec “The Black Mamba”, mais là les gonz, faut arrêter, sérieusement… Nike Better World, vous allez nous sortir une chanson pour lutter contre la faim dans le monde ? Comme Michael Jackson et ses potes nous avaient fait ?
Je sais pas si c’est mon anti-américanisme primaire qui ressort mais répondre pour répondre, surtout avec ce claim, moi je voyais plus un truc comme ça:
Après adidas qui fait danser ses clients, l’homologue italien de l’équipe, la Gazzeta dello Sport, a profité d’un match du Milan AC pour réaliser une publicité virale mettant en scène les joueurs.
Lors d’un échauffement assez particulier, Milan AC et Bari se sont retrouvés sur le terrain pour un programme multi-activités : Gattuso faisant des roues, Ibrahimovic s’amusant au frisbee avec les joueurs de Bari, Seedorg à la boxe…
Cette opération s’est avérée être le point de départ d’une campagne lancée par le journal rose et intitulé “La vie en rose” (Quelle originalité !). Notez cependant que tout les protagonistes étaient en réalité des acteurs et sosies des joueurs. La campagne aurait probablement coûté plus chère s’il avait réellement fallu faire danser Gattuso. Je vous laisse voir la vidéo !
Autant dire que là on est sur du livewriting, j’écris ce que je vois et c’est juste innovant dans tous les sens du terme…
La fameuse soirée qui se déroulait à Marseille en présence de Busy P, Justice et Cut Killer est finalement diffusée en live, sous l’onglet show de la page facebook d’adidas football ! Pour l’instant, on retrouve en introduction tous les univers de la marque qui sont projetés sur le mur du Palais du Pharo (Performance avec Teddy Riner et Lionel Messi et du Originals avec du skate, du BMX…)
[Le live de Justice commence]
La vidéo s’arrête…
[Tant pis]
C’est quoi le trip ? Juste en faire profiter les marseillais ? J’espère pour eux que c’est un soucis technique, sinon c’est une véritable embuscade. Soyons objectifs… Et reprenons depuis le début.
Le teasing de la campagne est parfait, depuis deux semaines, on attends la sortie de la vidéo. Rien a redire sur l’activation… Aujourd’hui mercredi 16 Mars, j’ai vu des bandes toute la journée :
– Homepages de l’Equipe, Orange, Deezer, YouTube et Skyrock (lol, va laché des com’ sur digitalsport.skyblog.com mdr XD). Ces cinq sites font parti des vingt sites les plus visités quotidiennement.
– Présence In Real Life : via mise en place d’un concours pour gagner des places sur un lieu tenu secret (qui s’est avéré être le palais du Pharo)… Malgré l’absence d’un Samir Nasri qui avait été annoncé.
– Présence sur Facebook : via la diffusion du live sur Facebook et via l’application all event, adidas permet aux internautes de créer leur propre évènement, le projet obtenant le plus de votes étant réalisé. D’ailleurs, à l’acceptation de l’application, la publication automatique “Vote pour http://apps.facebook.com/allevent/?event=XXXXX” n’est pas très fairplay.
– J’en oublie probablement d’autres
Tout cela atteste que leur plan media était bien fondé… Qui n’a pas entendu parler d’adidas aujourd’hui? Je n’ai pas encore de réponses mais j’espère, pour l’image que j’ai de cette marque, que la coupure était due à une erreur externe… Et oui, je jalouse ce qui ont vécu le live.
Comme je vous le disais il y a quelques semaines, le Global Sports Forum Barcelona est l’un de ces rendez-vous du marketing sportif qu’il ne faut pas louper. Cette année, j’ai eu la chance de m’y rendre et ai pu goûter au contenu de chaque session, chacune plus intéressantes les unes des autres. Je ne vais pas faire un compte rendu de chaque session, ils sont déjà publiés sur le site officiel de l’évènement, je présenterai juste mes gros coups de coeur.
D’abord l’ambiance générale de l’évènement et la forme… C’est juste ouf! Le Palau Congressos de Catalunya (PCC), qui accueille depuis trois ans l’évènement est parfait. L’architecture est digne d’un musée d’arts contemporains, les salles sont immenses, le jardin partage un petit étang avec des cygnes, le tout décoré aux couleurs du Global Sports Forum Barcelona (GSFB). Si seulement ça s’arrêtait là, on aurait pas besoin de petites baffes pour se réveiller. Parce que le GSFB a le soucis de la perfection, ils n’ont pu se cantonner à un palais lorsque le Camp Nou, siège du plus grand club du monde, se situait à moins de 2km du PCC. Le jeudi 10 mars, deuxième jour du forum, la soirée officielle de l’évènement s’est déroulé au pays de Lionel Messi. Chaque participant du forum s’est vu offrir la possibilité d’accéder aux vestiaires visiteurs et aux tribunes pour une inoubliable vue sur le stade qui a accueilli les plus beaux exploits sportifs, un lieu chargé d’émotion pour tout les amoureux du foot… Le F.C. Barcelona, “Mès que un club”. En rentrant de la soirée, j’ai pu intercepter les paroles de quelques célèbres journalistes : “Si cette année c’est le Camp Nou, comment feront-ils l’an prochain pour nous étonner ?” Je sais pas… Un voyage sur la lune ?
Sur le contenu des sessions, le simple fait de voir les personnes que l’on voit depuis toujours derrière nos écrans apporte beaucoup la valeur ajoutée… Sergey Bubka, Samantha Davies, Oscar Pistorius, Didier Drogba, Raï, Jonah Lomu, Jacques séguéla, Sandro Rosell font parti de ces personnes qui ont tellement de charisme que je bégayerais si je devais leur parler…
Cette première session a mis la barre très haut en terme de contenu. Lucien Boyer, Commissaire général du GSFB a introduit l’évènement avec la célèbre citation de Louis Aragon : “La femme est l’avenir de l’homme”. Durant près d’une heure, sept femmes se sont exprimé sur l’égalité homme-femme. Voici une sélection des quotes les plus marquantes :
“We are still a novelty, which we shouldn’t be. I’m taking the advantage of it because its a novelty to see a smallgirl race with men, and beat most of them…” Samantha Davies
“If the FFF was lead by women, we wouldn’t have sent the French National Team that we did to South Africa” Chantal Jouanno
“When we look at grassroots, there is a huge discrepancy between male and female” Urvasi Naidoo
La deuxième session qui m’a marqué est l’échange entre Jonah Lomu, ancien All Blacks et Christian Hernandez, Directeur du business development chez Facebook. Depuis l’avènement d’internet, les plateformes communautaires sont une révolution et la récence du phénomène fait qu’il n’existe pas réellement de mode d’emploi. Dans ce sens, il était intéressant d’avoir le point de vues de deux Twitter-ers/Facebook-ers dont la notoriété n’est plus à faire.
Lorsque l’on s’intéresse à des marques ou des personnalités, ils ne sont pas confronté à la même utilisation qu’un Facebook-er lambda… En effet, en s’affichant sur Facebook, les marques vont avoir la possibilité de mesurer l’impact de leur message, via les “like” ou encore les commentaires que peuvent laisser les fans. Pour Jonah Lomu, Twitter lui permet d’être au plus proche de ses fans. Selon lui, il est important que les pages athlètes soient gérées par les athlètes eux-mêmes plutôt que par des agences de communication. Enfin, il a fait le choix d’exposer sa vie, sa famille, ses amis, ses voyages, en bref, tout ce qui concerne sa vie… je ne suis pas sur que ce soit le meilleur choix, ça n’engage que moi.
“Thanks to Facebook, the passion become social” Christian Hernandez
“Parfois j’essuie des critiques. Mais au moins maintenant je peux y répondre, donner mon point de vue” Jonah Lomu
Cette session de fermeture est celle qui m’a le plus marquée. D’abord parce qu’elle a été tenu par le grand Jacques Séguéla, ensuite parce qu’elle a eu lieu en français. Jacques Séguéla est monté sur scène, et a imposé son respect dès la première minute : “Bon, je parle français, donc on va faire cette session en français. Ceux qui veulent me suivre peuvent aller se chercher une oreillette”.
On retrouve ensuite toute l’aura des grands politiques pour qui il a réalisé les campagnes. Sur le fond, rien de bien transcendantal, il présente les huit publicités qui ont révolutionné l’histoire du sport. N’importe quel amoureux de la télé et de la publicité en avait surement déjà vu la plupart, mais la façon de les présenter et le discours du personnage redonnent une vie à ces publicités. On aurait pu prendre tout son discours et en faire des milliers de citations… Voici les meilleures.
“Après les révolutions marchande et industrielle, nous entrons dans la révolution de l’immatériel…Nous vivons 1789 façon médias…” Jacques Séguéla
“La beauté du sport, c’est qu’il peut transformer un ballon en spectacle, en passion” Jacques Séguéla
Le sujet de cette troisième édition était “Sport, What’s Next ?”. Pour donner une logique a tout ça, Mr. Séguéla a répondu à Lucien Boyer, qui citait Louis Aragon en introduction par : “Le sport est l’avenir de la publicité”.
Je ne sais pas si dernièrement vous avez eu l’occasion de vous promener sur la page Facebook de la marque aux trois bandes : on a pu y voir fleurir des vidéos de 5 secondes mettant en scène l’univers adidas.
Cela va de Leo Messi, à Snoop Dogg en passant par Derrick Rose ou Busy P, bref on a droit à une sorte d’état des lieux du propriétaire. C’est au total une trentaine de vidéos reprenant toutes le même schéma, des flashs d’images et une conclusion silencieuse avec le logo classique adidas. Voici deux vidéos qui résument bien les autres :
Ces courtes vidéos annoncent un gros changement pour la marque allemande. En effet adidas a décidé de rassembler ces deux gros pôles Performance et Originals autour de la même bannière. Ainsi les deux signatures “Impossible is nothing” et “Celebrate orignilality” deviennent “adidas is all in” ou la fusion des univers de la marque pour clarifier un discours et parler d’une seule et même voix.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’adidas a mis le paquet pour toucher sa nouvelle cible des 14-19 ans, environ 3 000 spots seront diffusés sur 5 semaines. Le budget de lancement de cette nouvelle campagne est estimé selon Les Echos à un chiffre deux fois plus élevé que celui consacré à la Coupe du Monde par la marque.
Le fameux spot rassemblera l’ensemble des athlètes adidas et autres stars sous contrats. A la réalisation on retrouvera Romain Gavras et en soundtrack Justice. On connaissait déjà Romain Gavras pour son univers décalé et souvent polémiqué, notamment pour le clip “Stress” réalisé pour Justice ou encore “Born free” réalisé pour M.I.A.
En plus du spot, adidas prépare une grosse soirée le 16 mars 2011 à Marseille, DJ Cut Killer aux platines et Samir Nasri en guest, ça promet !
On se doutait plus ou moins de ce changement chez la marque aux trois bandes, pour preuve en regardant les dernières campagnes pour le basket, le football ou le handball, le traditionnel « Impossible is nothing » avait déjà laissé la place à un « All light all fast » ou un « All bleus » pour nos champions du monde.
Le groupe adidas rassemble les sportifs et les fêtard sous un même toit. On attend avec impatience le nouveau spot !
[Edit du 16 mars 2011 à 10h40]
La vidéo est sorti et ça donne ça :
Le clip a réussi à me foutre les frissons, c’est juste parfait… Au delà de rassembler des univers sportifs différents, le clip rassemble les univers des plus créatifs… Vous avez aimé “la barbichette”, “sheitan” et l’univers décalé de Kourtrajmé? Vous aimez le Label Ed Banger et sa musique enivrante? Vous adorerez adidas.
Sur la base du reportage “Sneakers, le culte des baskets”, écrit par Thibaut de Longeville, voici une version dactylo-customised des éléments qui m’ont semblés pertinents…
Les baskets sont aujourd’hui les accessoires de modes les plus prisés des trottoirs de New-York, Londres, Tokyo ou Paris. Athlètes, designers, rappeurs, graffiti artistes, génies du marketing et collectionneurs de tout bords ont fait de la basket l’une des sagas les plus extraordinaires et les plus symptomatiques du 21ème siècle. Comment un accessoire de sports en salle devient-il l’objet d’un véritable culte et d’un monstrueux business alimenté par une compétition sauvage entre géantes multinationales?
Pour comprendre cette gigantesque folie, il faut revenir au milieu des années 70 à New-York, où nait dans le Bronks un nouveau mouvement culturel : Le Hip-Hop.
La culture hip-hop connaît alors quatre principales disciplines : le deejaying, le rap, le b-boying (breakdance) et le graffiti, et que ce soit pour courir ou pour danser, la basket reste irrémédiablement la plus confortable. La panoplie du parfait breakdanseur se construit petit à petit : Chapeau Kangol, tee-shirt en nylon, jeans et bien évidemment sneakers propres et/ou neuves.
New-York devient la Mecque de la basket, les gens ne se regardent plus dans les yeux, ils se regardent à travers leurs chaussures. Par apagogie, les chaussures deviennent-elles le miroir de l’âme? Il faut croire, les b-boys à l’époque ne voient que par leurs chaussures, qui se doivent d’être en permanence impeccables… Les chaussure deviennent un moyen de distinction sociale et la grandeur d’un homme se mesure désormais à son indice de réflexion (dans le sens physique du terme…) : “plus on brille, plus on assure”
Dans les premiers concerts de quartiers, la plupart des rappeurs portent le look b-boys.
Au moment d’enregistrer leurs premiers disques, la question de l’image qu’ils souhaitaient présenter au grand public, leur à fait faire n’importe quoi! Un mix étrange entre Batman, Freddie Mercury et les Village People (image des Fearless Four ci-contre). Personne ne savait comment le hip-hop allait évoluer et les premiers l’ont assimilé à de la pop…
En 1982, Run-D.M.C. refuse catégoriquement de se conformer au modèle pop en arborant fièrement sur scène les mêmes fringues qu’ils portent dans la rue : sportshoes adidas without lace-up, jeans en bas des fesses without ceintures, un style bien à eux qui a trouvé son origine dans les prisons. Lorsque l’ont rentrait en prison aux Etats-Unis (peut-être encore aujourd’hui d’ailleurs), les détenus se voyaient confisquait ceintures, lacets et tout autres objets dangereux susceptibles de provoquer des suicides ou des meurtres. Sauf qu’on s’habitue vite à se ballader le cul à l’air, et ça en devient presque agréable… Alors on adopte le look, les jeunes prennent exemple, un processus d’influence classique qui fait naitre un nouveau style, une première approche du streetwear.
Ce style ne plaisait pas à tout le monde… Gerald Deas alias Dr. Deas, un ainé de la communauté noire a répondu à cette bévue vestimentaire par une chanson.
Pour faire bref, ça dit : “Tes Baskets de racaille, ça assure pas, connais-toi et t’assureras, tu voles, tu violes, tu tires, tu tues, t’as ces pompes mais tu erres sans but”
Run-D.M.C. ne s’est pas fait prier pour répondre à son tour avec “My adidas”, un tube qui trustera pendant près d’une année les charts des Etats-Unis et qui pour l’anecdote a été écrite sous l’emprise de THC.
C’est en tournant dans tout les Etats-Unis que les Run-D.M.C. ont constaté une chose très simple : de Géorgie à Boston, en Caroline du Sud et du Nord, à Chicago, TOUS sans exceptions portaient des adidas… Et ce n’était pas une coïncidence, aussitôt, Run-D.M.C. signait LE premier contrat sponsoring non-sportif pour montant de 1 million de dollars.
A partir de là, les autres marques sportives ont suivi… Fila et Fresh Gordon, Nike et Heavy D., Converse et Busy Bee ou encore un adidas qui double la mise avec les Beastie Boys. Les habitudes de consommation changent et 50% des paires de chaussure vendues ne sont désormais pas dévolues à une pratique sportive.
Plus tard, c’est au tour de Michael Jordan et à ses chaussures rouges et noires, de représenter la marque Nike. L’historique Air Jordan, qui connait encore aujourd’hui un succès considérable, sera la première chaussure à obtenir son rôle dans un long-métrage.
Les baskets sont alors clairement le symbole hip-hop et l’objet de toutes les convoitises. Dans les années 90, un américain sur douze porte une paire de Air Jordan et celle-ci se volaient au moins aussi facilement que se volent aujourd’hui les iPhones… Se faire planter pour un iPhone ça craint, pour des chaussures, c’est pire.
Toute une culture se créée autour de la sneaker et les spécialistes ne sont pas en manque. Tels de véritables collectionneurs, on parle à l’époque de chasse à la sneaker : la chasse aux stocks inédits et chaussures épuisées. Et le vice ne s’arrête pas là…Pour être dans le coup, il ne suffit plus d’une paire de chaussure, il faut 3 à 10 exemplaires de chaque modèle… Au minimum trois : une pour maintenant, une pour dans cinq ans et une pour la collection.
Les sneakers deviennent alors une obsession si bien que certains passionnés n’arrivent plus à choisir quelles chaussures porter tellement ils en ont! Exemple de folie, Damon Dash possède plus de 2000 paires de chaussures, triées par marque et par couleur… De quoi porter des chaussures neuves tout les jours pendant plus de 5 ans.
Cependant, la basket référence restent la Nike, et notamment la Air Force One. Tout New-York la portait, basketteurs, gangsters, rappeurs… Les plus grands influenceurs tels que par Jay-Z ou Damon Dash l’ont porté. En 2002, 250 000 de Air Jordan sont vendues aux Etas-Unis, contre 15 millions de Air Force One. Cette chaussure devient le modèle le plus vendu de l’histoire grâce au Hip-hop et à la culture de la rue… Le budget du plan de communication sur ce modèle s’élève à zéro dollars, nada, niente….
La suite? Comme d’habitude, les marques concurrentes ont pris exemple… En 2003, Jay-Z signe un partenariat avec Reebok et lance sa propre ligne. La S. Carter, qui avait été édité à seulement 10 000 exemplaires connait un succès considérable et tous les stocks sont épuisés en moins d’une heure. La racaille la plus reputé du rap americain sera signé par Reebok sous la filiale Rbk. Les deux plus gros contrats, 50 cents et Jay-Z, pulvériseront tous les records de l’histoire de la marque avec une augmentation de vente de plus de 350%. Dans la foulée, Pharrell Williams s’associe à A Bathing Ape et lance la ligne Ice Cream. Missy Elliot signe avec adidas, et même Nike refait visité ses modèles cultes par des ex-vandales.
Le business de la basket est aujourd’hui estimé à plus de 26 milliards de dollars dans le monde dont 20% proviennent du sport et 80% du hip-hop et de la mode urbaine, autrement dit, le lifestyle. Alors, on dit quoi? Merci la culture hip-hop…
Sacré pervers… Il suffit d’un mot clés et de quelques morceaux de peau pour ça clique, et certaines marques l’ont bien compris.
Selon un récent article lu sur Slate, “Comment Sports Illustrated a marié sport et sexe”, le sexe et le sport sont aujourd’hui de très bons amis. Au beach-volley par exemple, les femmes ont obligation de porter des maillots de bain très moulants pour rendre ce sport plus “sexy”, et donc adapté aux exigences télévisuelles. Autre exemple, la lingerie football League est un match de football américain indoor dont les joueuses sont en sous-vêtements… Les féministes ont encore du boulot.
Donc! Après la campagne Easytone, qui mettait en scène de jolies paires de fesses et de seins (c’est cru, mais on ne voit pas un seul visage dans les deux vidéos qui suivent), le groupe adidas rebelotte pour lancer ses adidas Originals Denim.
Pour le plaisir des oreilles (Mickey Smid – Shake it up) et un peu des yeux, ou l’inverse… Shake it up, make me feel good! Pour info, ces fesses appartiennent à Kelly Brook, qui n’est autre que la femme la plus sexy du monde de 2005 (classement FHM des “100 plus belles femmes du monde”).
“Regardez moi dans les yeux … j’ai dit les yeux” Wonderbra a marqué l’histoire de la publicité en faisant preuve de beaucoup d’humour. Reebok a repris les même acteurs et a organisé un “dialogue”, personnification de seins qui discutent et jalousent le cul de Madame.
Au vu du succès de la Reebok Easytone, la campagne adidas Originas Denim a voulu jouer sur le même tableau. En effet, les trois solutions pour buzzer sont de choquer, d’étonner ou de faire rire. adidas a pris le risque et s’est positionné entre le choc et le “:o”. En respectant toutes les règles de la parfaite vidéo virale, c’est à dire une vidéo “chocoétonnante” et au format court de moins d’une minute… La vidéo a été vue plus de 230 000 fois en moins de trois semaines et plus de 400 000 vues sur l’ensemble des quatre vidéos virales. Pour répondre à Paul Baudéan, adidas a pris un risque, mais le risque est mesuré… Et gagnant.
Il y a quelques semaines, nous vous parlions de la marque de voile Gaastra qui était jusqu’à l’année dernière partenaire officiel des Voiles de Saint-Tropez, le partenariat ayant été repris par Kappa, la marque hollandaise s’est rabattue sur une autre compétition : Les Voiles de
Depuis longtemps les instruments musicaux conventionnels ont été remplacés par des machines ou des ordinateurs. Mais aujourd’hui, la révolution va plus loin, adidas lance MEGALIZER, un concept de chaussure musicale ! adidas continue de charmer sa cible ado La campagne “adidas is all in” était
Depuis 1995, après chaque hymne et avant chaque coup d’envoi, les All Blacks se rassemblent et entonnent leur fameuse danse guerrière : le haka. A quelques exceptions près, c’est toujours le “Ka Mate” qui est dansé. Problème, la tribu qui a inventé ce type de
L’actuel numéro 3 mondial Novak Djokovic ne cessera donc jamais de nous étonner ! Joueur incontournable du moment dans le monde du tennis suite à sa récente victoire à l’Open d’Australie, son sponsor Head a décidé de le mettre en scène dans un projet de
Quelque soit le type de compétition, de la simple journée de championnat, à la finale de coupe de France, les matchs Olympique de Marseille / Paris Saint-Germain sont souvent les plus mémorables. En cherchant un peu l’historique des rencontres entre ces deux équipes, je suis
adidas est all in, Nike call… adidas peut-il suivre? Nike attendait, regardait, mais nous préparait un petit quelque chose derrière les fagots… Alors qu’adidas a lancé la plus grosse campagne de communication de son histoire, Nike a bien joué ses cartes… Nike a choisit de
Après adidas qui fait danser ses clients, l’homologue italien de l’équipe, la Gazzeta dello Sport, a profité d’un match du Milan AC pour réaliser une publicité virale mettant en scène les joueurs. Lors d’un échauffement assez particulier, Milan AC et Bari se sont retrouvés sur
Autant dire que là on est sur du livewriting, j’écris ce que je vois et c’est juste innovant dans tous les sens du terme… La fameuse soirée qui se déroulait à Marseille en présence de Busy P, Justice et Cut Killer est finalement diffusée en
Comme je vous le disais il y a quelques semaines, le Global Sports Forum Barcelona est l’un de ces rendez-vous du marketing sportif qu’il ne faut pas louper. Cette année, j’ai eu la chance de m’y rendre et ai pu goûter au contenu de chaque
Je ne sais pas si dernièrement vous avez eu l’occasion de vous promener sur la page Facebook de la marque aux trois bandes : on a pu y voir fleurir des vidéos de 5 secondes mettant en scène l’univers adidas. Cela va de Leo Messi,
Sur la base du reportage “Sneakers, le culte des baskets”, écrit par Thibaut de Longeville, voici une version dactylo-customised des éléments qui m’ont semblés pertinents… Les baskets sont aujourd’hui les accessoires de modes les plus prisés des trottoirs de New-York, Londres, Tokyo ou Paris. Athlètes,
Sacré pervers… Il suffit d’un mot clés et de quelques morceaux de peau pour ça clique, et certaines marques l’ont bien compris. Selon un récent article lu sur Slate, “Comment Sports Illustrated a marié sport et sexe”, le sexe et le sport sont aujourd’hui de très
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