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L’empreinte carbone d’une Coupe du Monde de foot [Infographie]

Si la Coupe du Monde de football 2010 n’aura pas laissé une empreinte sportive importante, son empreinte carbone aura été 6 fois supérieure à celle de la précédente édition en Allemagne. De quoi s’interroger sur les raisons d’une telle augmentation et les solutions à terme pour diminuer ces rejets de CO2.

L’Afrique du Sud se souviendra longtemps de sa Coupe du Monde. Une compétition qui a laissé des traces, près de 2,7 millions de tonnes de CO2 soit le rejet annuel d’un million de voitures. Un bilan carbone sans appel où les principaux postes de dépenses énergétiques sont les transports et surtout les transports internationaux. Avec 3,18 millions de spectateurs, cette édition remporte la 3ème place de la meilleure affluence avec 309 000 fans venus de l’étranger. Au total, cette Coupe du Monde aura rapporté 2 milliards d’euros.

Une question doit alors se poser pour les instances internationales du foot : à quel prix énergétique une Coupe du Monde de football doit être organisée ?

Le pôle transport international représente 67% du total ce qui s’explique par le fait que l’Afrique du Sud est un pays qui se trouve loin de la grande majorité des équipes engagées dans cette compétition. Par rapport à l’Allemagne qui avait une position plus centrale. Le seul moyen de se rendre en Afrique du Sud restait l’avion.

Si la FIFA a pour mission d’attribuer de manière « juste » l’organisation de la Coupe du Monde tant cette compétition a des effets économique importants sur un pays ne doit-elle pas prendre en compte certains aspects qui pourraient permettre à cet événement de ne pas être un gouffre énergétique :

Tenir compte de la position du pays par rapport aux autres nations. Même si on ne connait pas à l’avance les équipes qualifiées, il est facile d’attribuer l’organisation à un pays central et non pas excentré. Privilégier un pays comme l’Italie plutôt que l’Australie par exemple. D’autant plus que l’Australie est un pays très grand qui oblige à de grands déplacements entre chaque ville.

Prendre en compte l’état actuel des stades et faire en sorte que le pays hôte n’est pas à construire l’ensemble de son parc mais juste à rénover une partie des stades. Ce qui n’est pas le cas du Qatar par exemple qui va construire 12 nouveaux stades pour accueillir la compétition. Le Brésil malgré la construction de 5 nouveaux stades a annoncé la mise en place de panneaux solaires pour alimenter les enceintes ou encore de sièges recyclés. Ce sont un peu des mesures de façades, le poste de dépenses énergétiques des stades pour l’Afrique du Sud ne représentait que 0,6% du total.

Choisir un pays reconnu pour ses transports propres car même si les équipes auront toujours leur bus, les supporters peuvent bénéficier de transport en commun respectueux de l’environnement. Ce qui vaut pour les transports, vaut aussi pour les logements, hôtels et autres accommodations.

– La FIFA pourrait imaginer un prix remis à l’équipe la plus respectueuse de l’environnement. Si demain la France choisit de se rendre au Brésil en bateau à voile, ce qui entre parenthèse servirait 50 fois plus qu’un stage pourri à Tignes, elle recevrait un prix pour cette économie d’énergie ainsi que des points au ranking FIFA.

Bien sûr ces éléments du cahier des charges posés ici ferment quelque peu les portes de la Coupe du Monde de football et des événements internationaux aux pays qui disposent d’un budget réduit qui ne se concentre souvent que sur la construction des stades. En 2010, l’Afrique du Sud avait construit 4 stades, le Brésil en construira 5, la Russie comme le Qatar table pour le moment sur 12 nouveaux stades. Mais on voit bien que le principal problème vient des transports et pour le moment il n’y a pas de vraies solutions proposées. La FIFA doit-elle donc revoir ses normes d’attribution ?


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