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L’eSport, plus qu’une mode ?

 

L’esport est un des plus grands phénomènes culturels de ces dernières années. C’est la rencontre entre les jeux vidéo et le sport. Mais ce n’est pas tout, puisque des compétitions et des rencontres sont organisées, où s’affrontent des joueurs professionnels. Et de plus en plus de personnes suivent ce phénomène, que l’on va décrypter ensemble.

Faisons d’abord un point historique. C’est avec l’arrivée du célèbre jeu Pong en 1972 qu’est née la confrontation entre deux joueurs par écrans interposés. Seulement, la présence physique du joueur était nécessaire, car Pong se jouait dans des salles d’arcades. Le jeu développé par Atari était d’ailleurs le premier jeu vidéo d’arcade de sport. Il aura donc fallu attendre l’avènement d’internet pour faire entrer le jeu vidéo dans la mondialisation. Cela permet à notre ordinateur d’être l’unique plateforme de jeu en ligne. Dans le monde de l’esport, on considère qu’il y a deux jeux fondateurs de ce phénomène : Quake, un jeu de tir à la première personne sorti en 1996, et Starcraft, un jeu de stratégie en temps réel sorti en 1998 sur PC. Le premier cité était d’ailleurs à l’époque considéré comme la nouvelle référence du genre et un des jeux les plus influents. Certains puristes font également de Counter-Strike, un jeu de tir à la première personne dont la version finale est sortie en 2000, un des fondateurs de l’esport.

Une progression rapide

Au fil des années, de plus en plus de compétitions sont organisées à travers le monde et la pratique de l’esport se répand à vitesse grand V. Si bien qu’à partir des années 2010, l’esport devient une pratique de masse. De grands salons du jeu vidéo voient le jour, à l’image de la Paris Games Week, organisée pour la première fois en octobre 2010. Lors de la dernière édition en 2018, le Parc des expositions de la porte de Versailles avait accueilli plus de 315 000 visiteurs, de quoi classer la « PGW » parmi le top 5 des plus grands salons du jeu vidéo au monde. L’événement parisien se place devant l’E3 aux États-Unis (68 400) ou encore le Tokyo Game Show au Japon (271 000 visiteurs).

Des plateformes de live et de streaming spécialisées dans le jeu vidéo sont lancées, comme Twitch en 2011. Ce qui permet notamment aux joueurs et à leurs « suiveurs » de se réunir et d’ainsi former une communauté, parfois immense.

Des sommes folles et une nouvelle image

Qui aurait pu prévoir qu’aux balbutiements de l’esport, certains joueurs gagneraient quelques années plus tard plus de 25 000 € par mois ? C’est pourtant le cas aujourd’hui. « Partir en live » sur Twitch, jouer aux jeux vidéos devant des dizaines de milliers de personnes est devenu un métier. Quand au départ les gamers emportaient des lots et des cadeaux, aujourd’hui, ils empochent de jolies sommes d’argent. Certains tournois offrent même aux vainqueurs des dotes pouvant aller jusqu’à 20 000 000 €. Les meilleurs joueurs deviennent des stars et des modèles pour les ados. En France, le grand leader sur Twitch est Solary avec ses plus de 3 000 000 d’heures regardées, suivi par Armatvhs avec 2 600 000 heures puis Gotaga, qui compte plus de 2 500 000 heures regardées. Les entreprises commencent même à s’intéresser à l’esport, à l’image d’Orange, qui a créé l’Orange e-ligue 1, un tournoi de football virtuel en ligne. Autour du jeu phare de simulation de football FIFA, cette compétition a rassemblé plus de 43 000 joueurs  lors de la saison 2017/2018 de la Ligue 1 Conforama.

Quel avenir ?

Cela va de soit, l’esport existe grâce aux ordinateurs et à internet. Mais qu’adviendra-t-il de cette pratique avec l’évolution exponentielle des nouvelles technologies ? Comment l’esport peut s’adapter avec l’arrivée de la réalité virtuelle, de la réalité augmentée, des hologrammes ? Selon les experts du sujet, le phénomène de l’esport est appelé à progresser encore et encore, pour aller jusqu’à s’installer dans des stades encore plus grands, avec des financements encore plus importants. Cela dépendra également des éditeurs de jeux. Quels jeux pour l’avenir ? Quelles libertés dans la jouabilité ? Les futurs jeux seront-ils pensés et conçus dans l’optique de l’e-sport ?