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INTERVIEW. Avec Nice, Pierre Lees-Melou savoure

En trois ans, Pierre Lees-Melou est passé du CFA 2 (Lège Cap-Ferret) à la coupe d’Europe avec Nice, en passant par une montée en Ligue 1 avec Dijon. A 24 ans, le milieu de terrain polyvalent savoure tout ce qui lui arrive et apporte un peu de fraîcheur dans le monde du ballon rond. Pour Digital Sport, il nous parle de sa découverte de la Ligue des Champions, de sa progression et de son usage des réseaux sociaux. Et même de Mario Balotelli.

Après six mois à l’OGC Nice, quel bilan fais-tu de cette première partie de saison ?

C’est un bilan mitigé, parce qu’on a connu des hauts et des bas. On a raté la qualification en Ligue des Champions, on est sortis des poules en Europa League, mais on a fait une belle remontée en championnat. Après, sur le plan personnel, vu que je suis assez dur avec moi-même, je vais dire que c’est moyen. Même si sur la fin, ça va un peu mieux, je suis replacé dans un poste un peu axial que je préfère. J’espère que sur l’année 2018, je vais faire beaucoup mieux, avoir plus de stats et être plus décisif pour l’équipe.

Et ça commence bien avec un but lors de la victoire contre Amiens (1-0)…

Depuis quelques matchs je me créais des occasions, mais j’avais du mal à marquer. Là on commence l’année par un but en championnat, donc c’est de bon augure pour la suite. (interview réalisée après ce match, le lundi 15 janvier)

Tu as pu découvrir la coupe d’Europe avec Nice, quelles ont été tes premières réactions ?

C’est la fameuse musique de la Ligue des Champions qui m’a marqué. A Naples en plus, dans un stade plein. Forcément, c’est quelque chose qui va rester à vie. Après je pense que la marche était trop haute pour nous, Naples c’est vraiment d’un niveau au-dessus, on n’a rien pu faire. Mais rien qu’écouter cette musique à l’entrée, j’en garde un super souvenir.

Ça change de la Ligue 2 ou du CFA 2…

C’est inespéré ! Je suis quelqu’un qui ne se prend pas beaucoup la tête, je prends tout ce qu’il y a à prendre et je le prends avec le sourire. Maintenant que j’ai connu ça, je ne veux pas m’arrêter là, je ne me dis pas que je suis arrivé et je ne me fixe pas de limites. Si je peux aller encore plus haut, j’irai avec plaisir.

Si tu regardes un peu en arrière, sur ces trois dernières années, sur quel point as-tu le plus progressé ?

Je pense que c’est sur le point défensif. Quand j’étais en amateur, j’étais un joueur offensif et je revenais moins défendre. Depuis que je suis passé par Dijon, on m’a appris qu’un joueur, avant d’être offensif, il est d’abord défensif.

Sur les réseaux sociaux, tu es passé d’un quasi-anonymat, à un compte Twitter certifié avec plus de 3500 followers. Comment on s’adapte à cette autre progression ?

Toujours pareil, toujours bien et tranquille. Après, c’est vrai que ça change énormément, on se fait beaucoup plus tweeter et donc insulter ou complimenter. Mais il faut faire attention avec Twitter, si on n’est pas costaud dans la tête et si on n’a pas beaucoup de second degré, ça peut nous mettre mal. Moi ça va, je rigole beaucoup sur Twiter et même s’il y a des gens qui m’insultent, ça me fait rire ou j’essaie de leur répondre poliment. J’aime beaucoup Twitter, il y a plein de personnes qui ont beaucoup d’humour.


Sur quel(s) réseau(x) sociaux es-tu et comment les utilises-tu ?

Le plus souvent, je suis sur Instagram. Mais j’ai Twitter et Instagram qui sont publiques. Je suis tous les jours sur les réseaux sociaux, mais j’y fait attention. Comme on le sait, il y a beaucoup de dérapages, donc je fais très attention.

Fais-tu appel à un community manager ou tu préfères gérer toi-même tes réseaux sociaux ?

Non, car je préfère gérer mes réseaux sociaux. J’ai envie que ce soit personnel, puis ça m’arrive de croiser des gens dans la rue qui me disent « je t’ai tweeté sur ça » et je peux dire que je m’en rappelle. Je préfère gérer mon image comme je veux, pouvoir répondre aux gens et mettre ce que je veux.

Que penses-tu de la communication des footballeurs aujourd’hui ?

Tout dépend de qui on parle, puis de la façon dont c’est géré. Il y a beaucoup de footballeurs qui ne gèrent pas leurs réseaux sociaux, même à Nice, je le vois dans le vestiaire, certains ne connaissent rien à Twitter, ils se font juste gérer leur image. Mais je pense qu’en général, les joueurs, et moi inclus, préfèrent qu’on ne parle pas trop d’eux sur les réseaux sociaux, mais plutôt d’eux sur le terrain et des résultats.

Mario Balotelli communique régulièrement sur les réseaux sociaux, que penses-tu de sa communication ?

C’est un fou, même sur les réseaux sociaux ! Il est plutôt engagé en plus, récemment il a défendu Matuidi. Il peut se permettre des choses que d’autres ne se permettront pas, il a beaucoup de followers, il est influent. Je pense que c’est bien qu’il communique. Il me fait toujours un peu rire ! Ça va bien avec son image.

 

Photos : Ogcnice.com

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