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La Grèce dans la crise à cause des JO de 2004 ?

Depuis 5 ans, la Grèce connait une récession économique des plus fortes. Le gouvernement n’y a pas résisté et la place du pays dans l’UE est aujourd’hui mise entre parenthèses. Si certains accusent les politiques grecques d’avoir plongé le pays dans cette situation à cause d’une incapacité à instaurer une politique fiscale optimale d’autres pensent que c’est la faute aux Jeux Olympiques de 2004 qui ont été le début de la fin.

Cette idée n’est pas infondée. En effet, les JO de 2004 se sont révélés être un gouffre financier pour le pays, le coût projeté de l’événement étant très, très éloigné du coût réel et les bénéfices étant surestimés.

L’écart entre les prévisions a surtout était expliqué par la hausse du budget sécurité qui a véritablement explosé après les attentats du 11 septembre (kiffe le jeu de mots). Pour assurer la sécurité de l’événement, le comité d’organisation a dû débourser 970 millions d’euros.

Le budget estimé des dépenses s’élevait à 4,5 milliards d’euros, au final un peu moins du double a été dépensé. Et ce montant n’incluait pas certains autres frais comme la construction accélérée de structures n’ayant pas un lien direct avec les épreuves comme la Attiki Road, le nouvel aéroport Eleftherios Venizelos, le tram, etc.

Un rapport de la BBC fait même état d’un chiffre de 10 milliards d’euros payés par la Grèce pour ces JO. Une addition un peu trop salée pour le berceau de l’olympisme qui pensait bénéficier de retombées économiques puissantes à l’occasion du retour des JO à Athènes. En décembre dernier, Jacques Rogge, a confirmé le rôle joué par Athènes 2004 dans les finances de l’état grecque. « Le coût des Jeux a augmenté la dette grecque de 2 à 3 % » affirmait le président du Comité international olympique dans les colonnes du quotidien grec conservateur Kathimerini.

La Grèce n’était peut-être pas à même d’organiser une telle compétition, elle a aussi joué de malchance avec le contexte socio-politique mondial mais c’est le CIO en choisissant cette candidature qui avait du apporter des garanties solides qui a scellé le sort de la Grèce. Faut-il s’en prendre alors aux membres du CIO et parler de corruption ? Doit-on s’en prendre à la Grèce et au comité d’organisation ? Une chose est sûr aujourd’hui, il convient de dire que n’organise pas qui veut une olympiade ou un championnat du monde et cela pour le bien de l’économie mondiale.

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